Cette étude cherche à répondre aux questionnements des associations quant à la pertinence de la gouvernance et propose une réflexion par champ institutionnel plutôt qu’une approche globale pour toutes les associations. Après avoir formulé un corpus d’hypothèses basées sur les travaux de recherche menés sur les organisations non-lucratives et la théorie néo-institutionnelle, les pratiques de 182 associations françaises ont été analysées à partir de l’exploitation d’une base de données quantitatives. Les résultats des régressions multiples menées font état d’un effet positif de la gouvernance sur les engagements sociaux et environnementaux, tout en soulignant la nécessité de procéder à des études au cas par cas de ces liens. L’association de mécanismes de gouvernance à chaque type de responsabilités telle que proposée par la théorie néo-institutionnelle est alors explorée. Les échelons de la pyramide des responsabilités sociales et environnementales dédiés à la reddition des comptes et à l’éthique ressortent comme liés. Nos résultats débouchent sur un questionnement du concept de responsabilité sociétale des organisations et sur le constat que la théorie néo-institutionnelle ne permet pas d’étudier l’efficacité des mécanismes qu’elle promeut. Ils nous conduisent à recommander d’actualiser les référentiels français et les chartes dans ce sens.
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