Cet article vise à approfondir la littérature sur l’importance des parties prenantes dans la performance globale des organisations à but non lucratif (OBNL). Plus précisément, dans le contexte français, il s’agit d’étudier l’effet de chaque type de partie prenante. Les parties prenantes des OBNL correspondent en effet à leur environnement, qui est incertain, imprévisible, complexe et parfois hostile. A partir des rapports des OBNL françaises et des informations publiées sur leur performance, des régressions multiples établissent les différents effets de la prise en compte des parties prenantes, qui sont hétérogènes, variables et plus ou moins positifs. Les résultats confirment le cadre théorique proposé à partir de l’approche contingente et des théories de l’agence, des parties prenantes, de la dépendance à l’égard des ressources et de l’intendance. L’article défend ainsi une vision contingente de la performance et l’importance de la prise en compte des caractéristiques organisationnelles dans la prise de décision. Par ailleurs, si l’approche normative de la théorie des parties prenantes est importante, elle doit être nuancée en fonction du pouvoir de nuisance des parties prenantes (qui correspond à l’approche instrumentale). Pour ce faire, les parties prenantes doivent être différenciées et hiérarchisées (notamment en termes de ressources). Les résultats mettent également en évidence une vision optimiste de la coopération entre les secteurs, alors que les craintes d’isomorphismes négatifs sont souvent mises en avant. En résumé, cette recherche appelle à nuancer les bonnes pratiques, et est en faveur d’une adaptation à chaque OBNL en fonction du contexte organisationnel.
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