La gouvernance des parties prenantes est une question de plus en plus importante dans la littérature et pour les organisations. L’environnement complexe et incertain des organisations à but non lucratif (OBNL) les oblige à hiérarchiser les exigences des parties prenantes. Le critère traditionnel d’influence et de pouvoir s’avère pourtant insuffisant pour ces organisations, notamment celles qui se situent dans des secteurs politiques ou de représentation d’intérêts. Cet article propose d’utiliser la qualité de la relation avec les parties prenantes et ses composantes (confiance, satisfaction, influence, engagement) comme critères de priorisation. L’étude est réalisée au sein du syndicat des Jeunes Agriculteurs et interroge les parties prenantes externes sur la relation avec l’organisation et son impact et permet de vérifier la pertinence de ces critères. Les résultats suggèrent d’intégrer les émotions des parties prenantes dans la théorie du même nom et d’étudier la qualité de la relation comme un processus dans lequel la satisfaction contribue à la confiance qui favorise l’engagement, qui lui-même a un rôle positif sur l’influence. Les résultats revisitent également les modèles stratégiques de priorisation des parties prenantes en proposant les quatre composantes de la qualité de la relation mentionnées ci-dessus comme attributs de priorisation. Enfin, les partenaires des OBNL sont invités à prendre en compte la subjectivité du processus d’évaluation et donc à privilégier des méthodes raisonnables pour ne pas les handicaper.
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