Rôle politique, impact économique, effets concrets sur la société, le territoire et les personnes – spectatrices ou non –, fonction essentielle de production artistique et de représentation esthétique, l’Opéra sera toujours bien plus qu’une salle de spectacles et de divertissement.
Peut-être est-ce pour cette raison que ses partenaires sont si exigeants avec lui. Hélas, ces acteurs sont marqués par une forte divergence d’intérêts. C’est pour cette raison que l’Opéra a désormais le devoir de mettre en avant toutes ses performances cachées, au-delà de la performance qui se joue chaque soir sur scène.
Les chercheurs ont le devoir d’aider ces institutions culturelles. Avoir accès à tous les impacts qu’une organisation crée est particulièrement difficile et ne relève pas que d’une seule discipline. Le premier pas vers la transdisciplinarité, franchi au cœur de cet ouvrage, devient incontournable.
Néanmoins, chaque partenaire des Opéras a une carte à jouer. Mettre à plat leur rôle dans la société est désormais indispensable. Demander toujours plus (chercher des fonds privés tout en assurant de nouvelles missions) aux Opéras et en même temps accentuer l’érosion des ressources qui leur sont allouées est une voie sans issue, en tant que lieu consacré à l’Humain.

Conclusion de l’ouvrage

 

En décembre 2019, le service culturel de l’Université de Bordeaux et moi-même avons organisé un séminaire dédié à l’Opéra (de Bordeaux). La qualité des interventions et des débats m’a convaincu de l’importance de la pérennisation de ces échanges : l’idée d’un ouvrage collectif ouvert à des collègues francophones est alors devenu une évidence. 


Présentation de l’Éditeur

L’Opéra a toujours été un lieu à part. Il ne cesse de rivaliser d’ingéniosité pour en même temps atteindre l’excellence et la démocratisation. Il jongle entre l’intérieur de la salle – là où la connivence entre les artistes et le public donne vie à l’œuvre –, les coulisses – aux mains des techniciens et de l’administration – et l’extérieur de la salle – les mécènes, les partenaires publics et tant d’autres qui permettent à la magie d’opérer –.

Cet ouvrage se propose de parcourir l’Opéra, à l’intérieur comme à l’extérieur de la salle, allant à la rencontre de l’institution, du lieu, de l’œuvre et des personnes. Il cristallise les tensions tout en soulignant l’intérêt de leur dépassement, sans jamais les faire disparaître : l’Opéra restera toujours en soi une tension. Au carrefour de la philosophie, de l’histoire, de la gestion, de la psychologie, de l’économie, de la psychanalyse, de la musicologie et de la neuropsychologie, la recherche francophone se mobilise dans cet ouvrage pour penser (à) l’Opéra.


Mes contributions

Introduction : Des tensions au sein des Opéras
Chapitre 6 : Gérer un Opéra : une organisation non-lucrative comme les autres ?
Conclusion : Opéras, montrez tout ce que vous faites !


Les contributeurs

  • Chantal ARDOUIN, directrice de l’association Musique, Opéra, Société
  • Fabrizio BUCELLA, physicien, professeur des universités à l’Université libre de Bruxelles
  • Dalila CHENAF-NICET, maître de conférences en économie à l’Université de Bordeaux
  • Jérôme FLAS, doctorant en esthétique et philosophie de l’art, à l’Université de Liège
  • Benjamin FROUIN, doctorant en musicologie aux Universités Montpellier 3 et Lyon 2
  • Joanna LUCENET, maître de conférences en psychologie du développement à l’Université de Bordeaux
  • Natalie MOREL BOROTRA, maître de conférences en musicologie à l’Université Bordeaux Montaigne
  • Hervé PLATEL, professeur de neuropsychologie à l’Université de Caen-Normandie et au CHU de Caen
  • Jean-Michel VIVES, professeur de psychopathologie clinique à l’Université Côte d’Azur